Je m’appelle Manon Espitalier et j’ai 28 ans. Je suis Aveyronnaise, revenue sur le  territoire il y a 3 ans, et je suis la fondatrice de Poppy concept !

Comment a débuté l’aventure Poppy ?

J’ai débuté en tant que commerciale, ça me plaisait mais il manquait quelque chose. Depuis toute petite, j’ai toujours voulu avoir ma propre entreprise, mais je ne savais pas exactement ce que j’allais faire. Je suis passée par pleins d’idées : bien-être en entreprise, culottes menstruelles à base de laine, ferme horticole… tous les projets possibles et inimaginables.

 

Je me suis tournée vers l’associatif et me suis inscrite au planning familial de Millau. J’ai été formée à l’écoute active, à des outils d’éducation populaire, j’ai animé des discussions d’éducation à la vie affective et sexuelle dans les collèges et lycées de la région... j’ai rencontré une multitude de femmes et ça a éveillé quelque chose de très fort en moi. Je me suis rendue compte que lorsque l’on a un pépin intime, on ne trouve pas forcément les réponses à nos questions. Et j’ai été surprise de constater qu’aucune plateforme ne regroupe toutes les problématiques auxquelles peuvent être confrontées les femmes, que ce soit de nos premières règles, à l’éventuelle maternité, la ménopause, le confort et l’hygiène intime, la sexualité… Il n’y a pas un endroit qui regroupe tout, de manière un peu «  cocoon  » et amicale. Puis un jour j’étais en voiture sur l’autoroute qui lie Toulouse à Bordeaux, et j’écoutais le podcast «  Femmes puissantes  » de Léa Salamé sur France Inter, et j’ai eu le flash : «  vas-y c’est maintenant, lance-toi  ». Voilà comment Poppy a commencé.

Le concept en 3 mots ?

Intimiste, bienveillance, sororité.

Comment avez vous découvert la Maison des Entreprises (MDE) de la Com'com?

Un de mes contacts m’a conseillé de me tourner vers la MDE. Dès la mise en relation avec Clément Grégoire, tout est allé très vite. Je lui ai présenté mon projet, et il m’a fait passer une commission. Je suis tellement reconnaissance d’être accompagnée par la MDE, parce que l’on m’aide pour absolument tout. J’ai un soutien moral, financier, matériel et on est mis en lien avec d’autres entrepreneurs… c’est une chance inouïe, quand je vois que certains fournisseurs, ou indépendants en France peinent à être accompagnés.


La MDE et la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) m’appuient quotidiennement. Mais j’ai également développé un petit écosystème autour de moi avec notamment mon acolyte Ambre, directrice de la Rue Française. On s’encourage et on se motive ensemble. Également en lien avec le Collectif Snooz!, on conceptualise des foulards pour les femmes atteintes de maladies ou victimes d’alopécie, et qui perdent leurs cheveux. Sur Rodez, je travaille avec le laboratoire Hollis, pour tout ce qui est complément alimentaire.

L’intégralité de la gamme Poppy est faite en France, j’ai des fournisseurs de Nantes, d’Île de France, de Lyon, d’Aix-en-Provence, et de l’Aveyron ! Je suis de plus en plus connue sur Millau, et j’espère que ça va s’accentuer. Je suis à l’affut des nouvelles rencontres et
je suis certaine que le bouche à oreilles peut vraiment prendre beaucoup de place dans
la sphère internet et nationale. Je m’implante dans un marché, de niche certes, mais qui n’existe pas. Beaucoup d’entreprises parlent d’intimité, mais rien qui regroupe le tout. J’ai des concurrentes sur Paris qui font leur bout de chemin, aux États-Unis également, mais je suis novatrice vis-à-vis de mon concept.

«  Entreprendre ça fait peur mais ça vaut le coup !

Il faut aller vers ce truc qui nous fait peur pour pouvoir éclore.  »


Pourquoi participer au concours Crée ta boîte ?


On me l’a proposé et je voulais absolument me positionner dessus parce que je suis très friande des concours. J’aime présenter mon projet, aller à la rencontre de l’autre…
Je suis fière d'être lauréate mais je crois que je ne m’en rends pas compte… même Poppy je ne m’en rends pas trop compte. Tout le monde me congratule, me remercie, ou dit que ce que je suis en train de créer est incroyable… En fait, quand j’ai annoncé que je candidatais, beaucoup de personnes ont pressentie que je serais lauréate, mais ce n’était pas du tout évident pour moi. Quand j’ai vu les autres candidats, je savais que la barre était haute car il y avait de très beaux projets, mais je suis fière d’avoir été sélectionnée.


Le chèque va m’aider à développer de nouveaux produits, financer mon site
internet (visibilité, backline…), à faire plus d’actions marketing pour mes produits, etc.

Quel conseil donneriez vous à quelqu’un qui veut se lancer ?

D’y croire à fond. On rencontrera toujours quelqu’un qui nous dira que notre projet ne tient pas la route. Si vous y croyez vraiment, ça ne peut que marcher.

Il faut aussi bien s’entourer. Et dernier conseil : aller vers le risque. Entreprendre ça fait peur mais ça vaut le coup ! Il faut aller vers ce truc qui nous fait peur pour pouvoir éclore.