Le chapeau, orné de l’insigne de porte-drapeau, pour Yannick Maurel. Le béret basque, avec la médaille de l’arme blindée cavalerie, pour Gilbert Espinasse. Tous deux arborent le couvrechef officiel du porte-drapeau.

 

Pendant dix ans pour elle, douze ans pour lui, ils ont assumé, lors des cérémonies commémoratives, cette fonction à la fois silencieuse et emblématique. Gilbert Espinasse, ancien combattant d’Algérie entre septembre 1959 et novembre 1961, a pris, à bras-lecorps, la fonction de porte-drapeau en remplacement de Paul Maurel en 2009. Yannick Maurel, veuve de Paul, a choisi à son tour de porter le baudrier à partir de 2011.

 

Tous deux adhèrent à l’Union nationale des combattants (UNC) de Millau où a œuvré un troisième porte-drapeau, André Séguret, disparu en 2022. La main droite tenant la hampe, les gants blancs, la main gauche le long du corps, le regard droit : la posture du porte-drapeau n’a plus de secret pour eux ! Du reste, l’exercice est assez physique, par exemple quand le vent agite le drapeau brodé ou qu’un froid glacial s’invite au mémorial de La Primaube. «  Le porte-drapeau serait heureux qu’on lui dise de poser la hampe pendant les longs discours !  », confient-ils tous deux, malicieusement.

 

Aujourd’hui, Yannick et Gilbert s’apprêtent à passer le relais, confiants en l’avenir et heureux de la participation des jeunes, enfants et adolescents, aux commémorations.