Exposition
AUTOCHTONIES - OBJETS, PRATIQUES ET IMAGINAIRES DES GRANDS CAUSSES
Ajouter à mon calendrierDu plésiosaure de Tournemire au gant Edelweiss de Millau, des bois polychromes du Moyen Âge aux costumes de scène d’Emma Calvé, quel est le liant entre les collections du Musée de Millau et des Grands Causses (Mumig) ?
Qu’est-ce qui, avec ou sans fléchage, donne du sens à sa visite ? Un an après l’exposition « Épidermiques », qui a invité à une approche sensorielle de la collection de ganterie, mais aussi 120 ans après la naissance du musée millavois, la question mérite d’être approfondie.
Le mot « autochtone » convient parfaitement aux objets, aux artefacts, aux vestiges qui constituent les collections du Musée. Ces objets nous permettent de porter sur nousmêmes un regard différent.
Nicolas Wöhrel, adjoint à la Culture
Alors en 2024, l’équipe du Mumig poursuit son enquête, avec une exposition estivale qui va projeter une lumière nouvelle sur les collections. Comme toute enquête, elle commence par l’indice le plus apparent, à savoir le nom du musée. Millau et les Grands Causses. Et si les collections racontaient d’abord les diverses façons d’être à Millau et dans les Grands Causses, de vivre avec les ressources, le climat, la géographie, de s’ancrer de manière durable dans ce bassin de vie ? C’est ce que suggèrera le titre de l’exposition : « Autochtonies - récits d’objets, pratiques et imaginaires des Grands Causses ».
L’exposition démêlera les fils conducteurs qui relient les collections entre elles : la parure par exemple, point commun aux vestiges de la Préhistoire, aux sigillées de la Graufesenque, à Emma Calvé et, bien entendu, à la ganterie. Le geste, aussi, celui du potier gallo-romain, du sculpteur médiéval, du mégissier, du gantier ou de la cantatrice en scène. Les pièces issues des collections entreront en dialogue avec les créations d’artistes contemporains, peintres, céramistes, plasticiens ou encore photographes.
« Autochtonies » proposera une exploration originale du Musée de Millau et des Grands Causses. A plus d’un titre ! Car elle évoquera aussi les « impensés », les collections qui seraient à créer et nous parleront d’autres modes d’ancrage en pays millavois. Et puis, des objets dormant d’habitude dans les réserves seront, pour la première fois, présentés au public. Alors, cet été au musée, bienvenue pour une expérience inédite !