Luttons contre la pyrale du buis

C'est au printemps qu'apparait la première génération de chenilles qui devient le papillon pyrale du buis. Nos conseils pour lutter contre ce ravageur

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Les beaux jours arrivent et avec, la réapparition des chenilles de la Pyrale du buis qui débutent leur cycle d nourrissage. Les arbustes si caractéristiques de notre territoire peuvent être dévaster par ces chenilles. N’attendez pas les vols de papillons pour intervenir.

Cette génération, la première des trois ou quatre qui vont se succéder jusqu’à l’automne, est pour le moment très discrète. Bien à l’abri entre deux feuilles et dans un cocon dans lequel les chenilles ont passé l’hiver. Elles commenceront à se nourrir des feuilles de vos buis dès que les conditions seront réunies.

Les précautions à prendre pour sauver vos buis

Le prélèvement manuel

Si vous possédez quelques buis de petites tailles, il n’est pas nécessaire d’employer de grands moyens. La chenille de la Pyrale du buis n’est pas urticante. Le prélèvement manuel des chenilles plusieurs fois par semaine pendant leur cycle de quatre semaines, reste la méthode la plus douce et sans risques pour protéger vos buis.

L’installation d'un nichoir à mésange

Facile à installer, cet aménagement a pour but de fidéliser ce passereau aux abords de votre habitation. Il est à ce jour, le seul prédateur connu de la Pyrale du buis. Friande de ses chenilles à tous les stades larvaires, la mésange est pour l’heure, le seul allié en attendant que les milieux s’adaptent...

L’installation d'un abris à chauves-souris

Les chauves-souris sont un excellent partenaire pour décimer les populations de papillons. Insectivore et chasseur nocturne, elle se nourrit de tous les insectes que ne peuvent attraper les oiseaux le jour. Elle peut donc attraper des papillons nocturnes responsables de la Pyrale du buis, mais aussi de la processionnaire du pin et autres ravageurs. Elle est aussi très friande de moustiques.

Le traitement au bacile de thuringe 

Le Bacillus thuringiensis, ou Bt, est une bactérie biologique naturellement présente dans le sol, l’eau, l’air et sur le feuillage des plantes. Vendu dans toutes les jardineries, après dilution dans de l’eau, la solution doit être vaporisée sur l’ensemble du feuillage de la plante à traiter, en veillant à bien couvrir toutes les parties aériennes (feuilles et tiges). Il est généralement conseillé de renouveler le traitement 8 à 10 jours plus tard (afin d’éliminer les larves issues d’une nouvelle éclosion), plusieurs fois si nécessaires. Pour protéger les abeilles et les pollinisateurs, il faut que ces insectes ne soient pas en contact avec le produit à l’état liquide, il faut donc traiter le soir lorsque ces insectes sont au repos. Dans ces conditions, les abeilles qui ne mangent pas les plantes, ne seront pas inquiétées.

Le piège à phéromones

En vente dans toutes les jardineries, le piège et le traitement par les phéromones est une solution totalement naturelle pour traiter ce avageur. Le principe est d’utiliser les substances volatiles émises par l’insecte femelle pour avoir une action d’attraction sexuelle sur le mâle. Attiré, l’insecte mâle est piégé et éliminé.

 

Comment la reconnaître ?


La Pyrale du buis est un papillon reconnaissable à ses ailes blanches bordées de marron, qui se laisse attirer par la lumière et qui diffère des autres papillons nocturnes présents en France par son reflet doré. Papillon censé être nocturne, sa présence massive en plein jour semble être un des premiers signaux de mutation de l’espèce. Introduite en France en 2008, ses chenilles représentent une réelle menace pour le buis car elles se nourrissent de ses feuilles jusqu’à l’assèchement. On reconnaît la chenille à sa couleur vert clair ornée de stries longitudinales vert foncé incrustées de verrues noires. Durant l’hiver, des cocons de feuilles et de soie, dans les buis, hébergent les jeunes chenilles et chrysalides. Elles en sortent vers mars et commencent leur grignotage. Une fois devenues adultes en juin, la période de fécondation commence, les oeufs sont pondus sous les feuilles et durant l’été, les larves grignotent elles aussi. Et les pontes se succèdent ainsi jusqu’en hiver, détruisant les buis de plus en plus.